
Musée-bibliothèque et Fonds ancien
Musée-bibliothèque et Fonds ancien
C’est à une invitation à remonter le temps à laquelle nous vous convions.
Vous êtes le 10 novembre 1889, un grand jour de fête pour Saint-Calais. Charles Garnier, l’architecte de l’Opéra de Paris et enfant du pays,
est venu en personne inaugurer un vaste bâtiment recevant toutes les institutions de la commune :
un hôtel de ville, un théâtre à l’italienne et surtout un musée-bibliothèque à la fois populaire et savant.
Le projet est ambitieux :
Conjuguer leçon d’art – à partir d’envois du Ministère de l’Instruction publique et de dons privés
Leçon d’histoire locale – à partir de la confiscation en 1792 des derniers vestiges de l’abbaye bénédictine de Saint-Calais
Leçon d’histoire naturelle – à partir des collections de zoologie et de botanique d’érudits locaux.
Des cabinets curieux
Visiter le Musée-Bibliothèque de Saint-Calais, c’est avant tout ressentir l’ambiance très particulière d’un lieu gardé intact, situé entre curiosités et science du 19 et début du 20ème siècle : le cabinet d’histoire naturelle Élie Cottereau, un donateur qui a su prêter son art de taxidermiste et de botaniste à la conservation des plus beaux spécimens de la faune et de la flore locale et le cabinet de voyages Gigault de la Bedollière, un contre-amiral et commandant de l’escadre de l’Extrême Orient qui a légué une riche collection de captures de contrées lointaines, notamment des trophées et produits coloniaux d’Asie, d’Afrique de l’Ouest ou encore des Amériques.
Enfin la présence dans ce lieu d’une précieuse étoffe appelée « Suaire de Saint-Calais » pour avoir enveloppé les reliques de Carilephus, fondateur de l’abbaye, symbolise très bien les deux origines de Saint-Calais : ses origines religieuses et son héritage révolutionnaire.
Une cité de caractère
Au cœur du logis de l’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Calais, le plus ancien monastère du Maine, prend place la grande salle de la bibliothèque patrimoniale, le symbole le plus fort de cette nouvelle République des lettres en rupture avec le secret des collections monacales. Plus de 10 000 volumes patiemment collectés depuis le 2 germinal de l’an II, date de formation de la bibliothèque populaire par le directoire du district de Saint-Calais à partir des collections précieuses des Pères de l’Église, une collection unique d’une ville alors sous-préfecture fidèle à son héritage révolutionnaire.